Baromètre des droits des personnes malades en 2023

Baromètre des droits des personnes malades en 2023

A l’occasion de l’anniversaire de la loi dite « Kouchner », relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, France Assos Santé dévoile les résultats du baromètre 2023, réalisé en partenariat avec BVA, auprès de 3 690 personnes de plus de 15 ans représentatives de la population française en France hexagonale et en outre-mer. Pour la Normandie, 200 personnes ont répondu.

 

Un sentiment d’information stable

Les Normands sont majoritairement satisfaits de leur niveau d’information sur les situations courantes concernant leur santé : 92% des personnes interrogées se sentent bien informées sur leur santé ainsi que sur les soins et traitements qui y sont liés et 85% s’estiment bien informées sur la qualité des soins dans les établissements de santé, ou encore leurs parcours et coûts des soins.

Les résultats montrent que leur sentiment d’être bien informés à travers les outils numériques contenant leurs données de santé comme « Mon Espace Santé » progresse fortement (+ 16 points par rapport à 2022).

En revanche, les répondants se sentent moins bien informés sur le coût des soins et médicaments, et leur prise en charge (- 14 points par rapport à 2022).

 

Le droit de choisir son médecin et son établissement de santé fragilisé dans un contexte de désertification médicale

Dans l’ensemble les Normands ont le sentiment que la majorité de leurs droits en matière de santé sont plutôt bien appliqués : c’est notamment le cas pour la désignation d’une personne de confiance  que 97% des sondés (24 points de plus que l’an dernier) estiment respectée, le respect du secret médical (93%).

Mais dans l’esprit des Normands, l’application du droit de recevoir une information loyale, claire et appropriée sur les soins proposés est en recul de 7 points par rapport à 2022. 3 Normands sur 10 se sont vus refusés des soins pour motifs discriminatoires.

 

Dans 15% des situations de fin de vie, les souhaits et préférences des personnes concernées ne sont pas prises en compte

Interrogés sur leur sentiment de prise en compte des volontés et préférences d’un proche concerné en matière de soins pour sa fin de vie, 61% des sondés normands considèrent qu’ils l’ont été totalement ou partiellement, 20% indiquent que ces souhaits et préférences n’avaient pas été exprimés, et 15% qu’ils n’ont pas été pris en compte. Ces deux derniers chiffres alertent sur le manque de respect ou de recherche d’un principe clef pour la démocratie en santé : la place prépondérante du patient dans les décisions qui le concernent.

 

De plus en plus de Français confrontés à des pénuries de médicaments

31% des Normands ont déjà fait l’expérience d’une pénurie de médicaments en pharmacie, une proportion en augmentation de 7 points par rapport à 2022 et particulièrement élevée chez les aidants dont près de la moitié ont été confrontés au problème.

En outre 36% des personnes ayant fait face à une pénurie sont reparties sans s’être vu proposer une solution alternative.

Une situation inquiétante, sur laquelle France Assos Santé et d’autres acteurs du monde de la santé ne cessent de tirer la sonnette d’alarme depuis plusieurs années : face à l’accélération des ruptures de stocks pour les seuls médicaments d’intérêt thérapeutique majeur -44 en 2008, 3000 en 2023-, il est impératif de faire appliquer la législation en vigueur vis-à-vis des industriels (sanctions), de renforcer les stocks de sécurité et d’objectiver les pertes de chances provoquées par ces pénuries.

 

La légitimité des associations confirmée pour porter la parole

Les associations restent en tête des organisations reconnues comme les plus légitimes, pour porter la parole des usagers avec 54% des personnes interrogées qui leur reconnaissent cette légitimité (+ 1 point par rapport à 2022).

 

Mais la démarche de représentation des usagers reste trop peu identifiée par le grand public

Environ 1 Normand sur 3 dit être familier avec la notion de représentation et de défense des usagers. 35% savent qu’il existe des personnes qui les représentent au sein des établissements de santé et à l’Assurance maladie (+ 4 points par rapport à 2022) et 31% connaissent les commissions des usagers dans les hôpitaux (CDU) (+ 9 points par rapport à 2022).

Des chiffres qui rappellent l’importance de continuer à agir pour que les Français, en tant qu’usagers et contributeurs de leur système de santé, soient mieux sensibilisés sur l’existence et le rôle des représentants des usagers au sein des établissements de santé.

 

Tous ces résultats normands sont disponibles ici dans le rapport régional.

 

Contact presse : Yves GREGOIRE – 06 34 26 45 61 – pr******************@fr****************.org

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